Depuis l’invasion de l’Ukraine par les troupes de Vladimir Poutine, tous les regards étaient tournés vers Nina Kraviz. L’artiste Russe ne s’est jamais réellement exprimée sur la situation en Ukraine, alors que la dimension internationale de l’artiste lui permettait de diffuser un message de paix attendu par tous !
Dès le début de l’invasion, l’artiste s’était murée dans un silence de communication. Seul un message posté au début de la sequence ou Nina Kraviz réclamait la paix laissait une place immense à l’interprétation tant le message n’était politiquement pas clair.
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Le contraste est saisissant
La scène ukrainienne condamnait, haut et fort : Miss Monique partage ses moments de vie pendant les bombardement de Kiev et ses nuits dans sa voiture garée dans les sous-sol de la capitale ukrainienne. La patriote Nastia, originaire de Donetsk, affiche sa solidarité et son admiration envers les soldats qui risquent leur vie pour stopper l’invasion, et partage différentes scènes d’horreur afin de sensibiliser les sceptiques. La superstar du hardcore Miss K8 postait des photos de sa maison d’enfance complètement détruite. Les artistes ukrainiens reversent même une grosse partie de leurs cachets pour des associations intervenants en Ukraine.
Pendant ce temps, Nina Kraviz ne disait… rien. Ceci a valu de nombreuses heures de travail à son community manager sur la modération de ses réseaux sociaux, laissant l’impression que parler serait tout de même plus simple.
Présente à la grande fête de l’Ultra Music Festival sur la scène Resistance aux côtés de Carl Cox, les suiveurs attendaient avec curiosité le message que Nina Kraviz avait préparé. L’occasion était belle, l’événement immense, la popularité gigantesque et la médiatisation internationale. Mais la encore… rien.
Son distributeur dit stop !
Aujourd’hui, c’est son distributeur Clone Distribution qui a claqué la porte. Nina Kraviz et son label Trip Recordings devront trouver une nouvelle distribution. A travers un communiqué, Serge, patron de Clone, s’explique clairement et sans ambiguïté.
Dans le passé, même après l’annexion de la Crimée, Nina Kraviz a mis en avant plusieurs sorties qui peuvent être prises comme pro-Poutine. De plus, elle a clairement flirté avec les sentiments CCCP/URSS à plusieurs reprises, alors que l’URSS était un régime qui a défendu l’oppression des minorités, a marginalisé les communautés LGBTQ+, et qui a assassiné des millions de personnes ! Sur le dernier album de compilation à venir de Nina “All His Decisions”, on trouve également un certain nombre de signes de flatterie de l’URSS. Cela soulève des questions qui, à la lumière de l’agression russe actuelle, ne peuvent être ignorées.
En refusant de choisir son camp et en ne s’exprimant pas, Nina se permet de continuer son style de vie et sa vie d’artiste interprète comme si de rien n’était, alors que les pillages, les viols, les meurtres et la destruction d’un pays par elle compatriotes continue. (…) Nous voyons ce silence comme un signe de double standard et de désintérêt, et nous le considérons comme le symptôme d’une positivité toxique et d’une ignorance toxique dans la scène techno que Clone Record choisit de ne pas représenter. (…) Elle peut bien avoir ses raisons personnelles pour justifier ce comportement, mais en tant que partenaire commercial, Clone Records est également libre de ne pas accepter ces raisons.
Nina… enfin, mais pour rien dire
Cela fut certainement un choc pour l’artiste Russe qui a finalement décidé de prendre la parole, on vous rassure… timidement !
Je suis une musicienne et je ne supporte ni la politique, ni les partis, et je n’ai pas prévu de le faire prochainement.
Cette prise de parole ne condamne toujours rien. Nina Kraviz explique que nous ne choisissons pas ses parents, ni le pays dans lequel nous naissons, et que la mission universelle dont elle se sent investit est de faire de la musique, un art qui n’a aucune frontière. Pas faux mais…
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